Ces jours ci, je lutte pour trouver de quoi vivre. C’est une situation que j’ai connu plus d’une fois dans ma petite vie, et qui a tendance à amenuiser la force de mes grands rêves.
Je prends plein de retard. J’ai une bonne dizaine d’articles à rédiger et mettre en ligne, et un blog à créer pour un client qui n’est pas encore certain de me faire confiance. Je veux aller vite, parce qu’il veut tester sur 600€, et que moi, je comptais sur sa proposition de 1500 pour ce mois-ci. Aucun autre client en vue pour l’heure.
J’ai dit que j’allais tout dire, hein ? Ben voilà. Ces jours-ci, v’là la pression.
Plus je la ressens, plus j’ai des pensées qui me minent l’estime et la confiance en soi. Or, selon mes dernières découvertes, ce sont mes pensées et mes sensations à l’intérieur qui engendrent un comportement de winner ou de looser en moi, et donc, les situations de gains et de perte.
Si on en croit ces découvertes, jusqu’en août, je m’en tirais bien cette année, mon estime grimpait à vue d’oeil, j’ai même battu mon record de rémunération en temps que créatrice de sites ce mois-là. Et depuis l’histoire avec BDM, je coule. Les choses ne se goupillent plus d’elles-mêmes comme par miracle.
Cette semaine donc, j’ai bien du taf. Les articles Alunissons. La création d’un blog. Et… bichonner mon petit être, le couvrir de fleurs, de mots doux et d’admiration.
Rien que d’y penser, ça me sert le bide. Ma maman, chaque fois que je venais la voir toute hirsute d’enthousiasme après une création pour lui demander son avis, me disait :
– Je sais pas. Je ne suis rien ni personne pour te le dire. Tu pourrais être déçue.
J’en ai conclue qu’il était arrogant et mal vu de ressentir de la joie et de l’enthousiasme durant et en fin de création. J’ai continué à le sentir, le phénomène s’est révélé plutôt naturel et bienfaisant, mais je me contentais de youpis planqués en mon fort intérieur.
Et j’en ai conclu que seuls les autres pouvaient dire si je faisais bien ou pas, et pas n’importe quels autres, les autres qui ont publié et ont été reconnus. Là encore, après avoir obtenu confirmation sur mes talents d’écritures de la part de mon auteur publié, primé et renommé préféré, j’ai pu constater qu’ils n’avaient aucun pouvoir.
N’en déplaise à mon père, ma mère se trompait sur ce coup. L’estime propre de ma mère souffrait. Et j’ai appris à me dévaloriser ainsi, en prenant modèle sur elle, considérée parfaite par mon père, et en refoulant une sensation toute naturelle : la joie issue de la création.
A présent, chaque fois que la vie me mets dans une situation difficile, tout mon enthousiasme, toute ma confiance s’évaporent, et cette part de moi qui avait cru mes parents me radotent : ils avaient raison. T’es rien ni personne pourquoi on viendrait te suivre sur une idée qui vient de toi ? Pourquoi les gens donneraient de l’argent pour que tu puisses créer cette structure pour réaliser les rêves de gens que tu ne connais même pas ?
C’est ici, aujourd’hui, dans cet article, que j’entame ma transformation. A partir de dorénavant, la réponse à toute ces questions sera : parce que mon idée et moi, on le vaut bien, avec nos six années de recherche et de pratique.
Et pourquoi n’est-ce pas de l’arrogance ?
Parce que personne, personne d’autre que moi n’a d’autorité sur ce qui sort de moi. Personne d’autre que moi ne saura juger plus précisément si ce que je fais vaut le coup ou pas. Et personne d’autre que moi ne peut réussir ce que j’entreprends mieux que moi.
Tu entends ? Toi seul as l’autorité de juger ton travail, tes idées, ton être. Toi seul peut savoir si ce travail, cette idée doivent être publiés ou non. Toi seul. Pas un auteur renommé. Pas une maison d’édition. Pas une boîte de prod. Toi, et personne d’autre.
Ici, nous ne filtrerons pas les ouvrages. Nous ferons le tri de ce qui est publié sur le site et ce qui sera diffusé sur la télé, mais absolument toute oeuvre parvenue pour publication le sera.
C’est à Toi, que revient la responsabilité de savoir, de sentir si ton oeuvre est utile, ne serait-ce qu’à une personne inconnue. Si tu le sens, tu le sais, et ça doit être fait. Si tu ne le sens pas, si tu vises la renommée seule sans rien offrir, personne ne s’y intéressera, ou seulement pour se moquer. Vois-tu dans ton vécu, dans tes observations, cette affirmation comme vraie ?
